jeudi 2 avril 2009

Lady Pheno, épilogue d'une merveilleuse et douloureuse histoire

Je me suis reposé un peu le dimanche matin. Au début de notre relation Maîtresse m'avait ordonné de lui envoyer un sms chaque jour pour lui souhaiter une bonne journée. Je m'acquittais de ma tâche quotidienne vers midi. Depuis mon réveil je n'arrêtais pas de penser à la sombre soirée d'hier. Je savais que j'avais commis plusieurs fautes et j'appréhendais déjà terriblement la réaction de Maîtresse. Mon caractère naturellement angoissé ne faisait qu'accentuer ce profond malaise qui m'habitait depuis mon retour de la soirée.
La journée passait et aucune nouvelle de Maîtresse. Mon inquiétude grandissait au fur et à mesure du temps. Je décidais de provoquer le dialogue en envoyant sms dans l'après-midi, pour lui demander l'autorisation de lui téléphoner. La réponse fut rapide et sans appel : "non". Mon inquiétude était en train de tourner à l'affolement.
Ce fut en début de soirée que je reçus un message de Maîtresse. Elle y énumérait toutes les fautes que j'avais accumulé ces dernières heures : l'avoir obligé de me donner rendez-vous à la sortie du restaurant parce que je n'étais pas capable de me rendre tout seul à la soirée ; ne pas avoir su trouver la place pour me mettre à ses pieds ; avoir gémis lors du travail anal ; avoir provoqué la chute de "M." ; avoir quitté le sous-sol alors que j'étais puni et avais l'ordre de ne pas bouger ; avoir envoyé deux sms alors que, dès le début de ma soumission, Maîtresse m'avait bien spécifié : pas plus d'un sms par jour. Maîtresse poursuivait son message par quelques phrases où elle exprimait sa colère vis à vis de cette attitude impardonnable et terminait par : "à partir de maintenant tu n'es plus un de mes soumis".
Je l'ai lu trois fois cette phrase. Je me suis d'abord dit que j'avais manquer des mots, que j'avais lu trop vite. Finalement non, la phrase était complète et cohérente. Alors j'ai relu les phrases précédentes, peut-être avais je loupé quelque chose. Maîtresse me disait peut-être que ça ne serait que pour une période... Non... Il n'y avait aucune alternative
Je suis resté un long moment devant mon écran, le regard fixe, hagard. J'ai été pris à la poitrine, oppressé, anxieux, affolé ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être vrai, ça allait continuer...
Puis j'ai senti une petite douleur à la gorge en même temps que mes yeux se sont humidifiés, et j'ai pleuré. Les larmes coulaient toutes seules, sur chaque joue, pendant que je continuais à regarder le message, livide. Puis j'ai commencé à hoqueter et je me suis effondré. Quelques instants plus tard, après avoir essayé de récupérer, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose. Je savais que Maîtresse ne reviendrait pas sur sa décision, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire. Peut-être qu'en implorant sa pitié, en proposant qu'elle me reprenne pour une période d'essai, qu'elle me laisse encore une toute petite chance quoi...Message, sms, coups de téléphone, rien n'y a fait.
J'étais anéanti. Tout allait si bien. J'avais enfin trouvé ma voie, avec une Maîtresse sublime. J'aimais vivre, je m'épanouissais au travail et dans chaque moment de la vie depuis que Maîtresse Pheno me dominait. Cela faisait tant d'année que j'attendais ça... Je ne pensais plus qu'à ce qui venait de m'arriver. J'étais physiquement au travail mais absent moralement, incapable de faire quoi que ce soit. Je me levais avec Maîtresse, je travaillais avec Maîtresse, je dormais avec Maîtresse... Très vite je me suis dit que la vie ne pouvait plus continuer ainsi. Ce n'est pas facile de penser à ça, ce n'est pas facile de le dire, mais j'étais dans un tel désarroi que j'avais la ferme intention de mettre fin à mes jours. J'ai mis une journée à y penser, à savoir comment faire, où le faire et quand le faire. Tout devait s'arrêter où tout avait commencé, à la station de métro qui m'avait permis de voir, de rencontrer le première fois Maîtresse. En début de soirée j'enverrais un mail à Maîtresse pour lui demander pardon de mon geste, je passerais la soirée et la nuit à boire et faire une "méga fête", et au petit matin, vers 05h30, lors des premières rames, je partirais. C'était un bon plan. Maintenant il fallait prendre la décision, choisir le jour...
Une amie était au courant de ma vie "secrète". Elle a rapidement remarqué mon abattement et m'a pris entre quatre yeux un matin. Elle a vu que j'allais mal et s'est doutée que je risquais de faire une bêtise. Après s'être parlé franchement pendant un moment, elle m'a ramené à la raison : la vie devait continuer et je me devais d'aller plus loin dans la recherche de mon plaisir.
Alors j'ai décidé de continuer, mais Maîtresse Pheno, pardon, Lady Pheno (je ne lui appartenait plus) était toujours en moi.

1 commentaire:

  1. Bien entendu que vous allez continuez, je dirai même, que vous allez Vivre!
    Paris regorge de Dominatrices, la question est de trouver celle qui vous fera écho.
    Tous ne peuvent convenir à toutes et vice-versa...

    Cette (més)aventure aura eu le mérite de vous faire rencontre cette Dame, mais n'ayez crainte: il y en a pléthore pour qui sait les voir.
    Et vous les verrez.

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